• dimanche 7 février 2016

    Koh Rong - Phnom Penh

    Après les magnifiques temples d'Angkor, on a passé du bon temps sur l'île de Koh Rong, puis on a visité la capitale du pays, Phnom Penh
    Bateau de pêche sur Koh Rong

    Koh Rong

    Nous voilà embarqué dans un hôtel-bus de nuit depuis Siem Reap direction la ville balnéaire de Sihanoukville au sud du pays. Sihanoukville est la porte d’entrée des îles paradisiaques cambodgiennes.

    Après un ferry très agité (jamais vu autant de gens vomir sur un bateau), on est enfin arrivé sur Koh Rong : bateaux de pêche colorés flottant sur la mer turquoise, sable blanc, soleil brûlant. Bref on était bien :).

    On a passé une première journée farniente, à bronzer et à se baigner, puis on s’est lancé le deuxième jour dans la traversée de l’île par la jungle pour aller trouver la plage presque déserte de Long Beach. La marche fût vraiment compliquée dû à l’absence totale d’indication, mais finalement après 1h30 on a trouvé la plage.


    Ces deux jours furent très agréables, on notera quand même quelques petits bémols sur Koh Rong : le nombre conséquent de déchets traînant sur la plage ou dans la jungle, le manque de pudeur et de respect de certains occidentaux se baladant presque nus devant les cambodgiens pudiques et gênés, et le tourisme totalement tourné vers l’alcool.
    La jetée de Koh Rong
    Les bars "occidentaux" s’enchaînent sur la plage
    Première et seule indication pour la plage Long Beach
    La marche dans la Jungle pour Long Beach
    Youpie après 1h30 de marche, nous voilà à Long Beach
    Héhé
    On s'amuse comme des fous avec notre balle en bois de Myanmar :)
    Long Beach
    Le retour a été étonnamment beaucoup plus difficile, on s'est perdu deux fois...
    Le "sentier" est pas vraiment clair
    Une liane de folie...haha
    Vue depuis le sommet de l'île
    Bateau de pêche
    Le déchargement des marchandises est complexe
    La plage n'est pas bien large et laisse rapidement place à la jungle
    Petite bière locale

    Phnom Penh

    Capitale royale et première ville du Cambodge, Phnom Penh a été le théâtre événements dramatiques entre 1975 et 1979 sous le régime des Khmers rouges.

    Un petit point rapide sur l’histoire:
    En 1970, le Cambodge plonge dans une guerre civile suite à un coup d’état qui destitua le prince Norodom Sihanouk. De plus, dans les années 70, les américains, alors en guerre contre le Vietnam, se servent du Cambodge comme base d’attaque et commettent plusieurs bavures militaires. Cette agitation renforce le parti politique communiste des Khmers Rouges, assez radical. Ceux-ci se lancent alors dans une lutte armée dans le Nord contre le gouvernement cambodgien gagnant de plus en plus d’influence. Les américains, sentant le vent tourné, se retirent alors du Cambodge, laissant le champ libre aux Khmers Rouges dirigé par Pol Pot.

    Le 17 avril 1975, les Khmers Rouges s’emparent de Phnom Penh. La ville, qui compte 3 millions d’habitants dont 2 millions de réfugiés du Nord, est alors vidée en moins de 3 jours. Les Khmers Rouges envoient l’intégralité de la population dans les campagnes pour des travaux forcés. Ils arrêtent tous les intellectuels, médecins, professeurs, personnes parlant une langue étrangère, personnes portant des lunettes …
    Dans ce régime de la terreur, de nombreuses prisons sécrètes sont établies pour torturer les « ennemis » des Khmers Rouges. Ceux-ci sont ensuite exécutés sommairement dans les champs aux alentours de Phnom Penh : les « killing fields ».
    En 1979, les Vietnamiens attaquent Phnom Penh et libèrent les cambodgiens de leur bourreau.
    En moins de 4 ans, les Khmers Rouges auront exterminé près d’un quart de la population cambodgienne, soit 2 millions de personnes.

    Pour en apprendre plus, nous avons donc visité la prison la plus « populaire » du régime Khmers Rouges à Phnom Penh : La prison S-21.

    La visite avec un audioguide nous a pris presque 4 heures. Des photos des anciens prisonniers ornent les murs, avec en fond sonore des explications et des témoignages. Autant vous le dire qu’on n’est pas ressorti indemne de cette visite : à la fois gêné de ne pas avoir été plus au courant sur l’un des pires crimes de l’humanité et secoué en se demandant comme le monde avait pu fermer les yeux.

    La place royale, avec un gros portrait du roi actuel, Norodom Sihamoni
    Un gang de moines
    Le palais royal

    Palais royal
    Palais royal
    La flèche aux 4 visages
    Monument en l'honneur des rois passés
    Le marché central
    "Il est frais mon poisson !!"
    Brochette de calamar, plutôt pas mauvais
    On retrouve les mêmes étals que dans tous les marchés
    En mode veille
    La livraison de pains de glace, toute une affaire
    La terrible prison S-21, qui servait avant de lycée
    Les règles en vigueur dans la prison
    Le mur des visages, recensant toutes les personnes disparues
    L'infâme Pol Pot
    Les minuscules cellules construites dans les anciennes salles de cours
    Barbecue de rue, une tradition khmer
    Place de l'indépendance
    Après cette lourde parenthèse émotionnelle, on décide de partir dans le nord-est afin de randonner dans la jungle.
    Rendez-vous au prochain article !
    Bisoux

    1 commentaires :

    Encore bravo pour les jolies photos de votre ile presque paradisiaque. Je voudrais apporter un témoignage "personnel" sur les khmers rouges, puisqu'à l'époque , la prépa m'imposait une lecture quotidienne de la presse internationale: non seulement nous avons "fermé les yeux", mais certains journaux de gauche (Le Monde notamment) tentaient de justifier la démarche d'épuration: à l'époque, le communisme asiatique (Mao, Ho chi Minh) était sacré pour les intellos , et menait une lutte légitime contre l'impérialisme américain. L'ampleur du génocide n'a été révélé qu'au fil des années.
    C'était "les belles histoires de Papa Booboo" - bises

 
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